Moussem-Festival de l'immigration et de la tricontinentale les 06 et 07 janvier 2018 à Gennevilliers.
Entrée libre
Depuis des décennies des générations d'immigrés ont bâti la belle histoire du combat pour l'égalité des droits. Plus tard leurs enfants sont également entrés en lutte dans des formes nouvelles et pour répondre à de nouvelles oppressions et inégalités. Les sans-papiers ont ajoutés leurs combats à cette rage égalitaire et à ce refus de l'existence indigne.
Des grandes grèves de l'automobile et des mineurs de fond, en passant par la lutte des foyers Sonacotra, par la marche pour l'égalité et contre le racisme, par Convergences pour l'égalité, par les mobilisations contre les crimes racistes et les violences policières, par les grèves de la faim et les occupations des sans-papiers, les mobilisation contre l'islamophobie, etc., c'est bien un même souffle égalitaire qui s'est exprimé hier et qui s'exprime aujourd'hui. Cette lutte est loin d'être terminée et nous sommes confrontés à de nouvelles attaques, de nouveaux dénis de droits, de nouvelles formes de racisme, etc.
Dans la même période historique les peuples et pays d'où venaient ces immigrés sont également entrés en lutte pour que cesse la barbarie coloniale puis sa transmutation en horreur néocoloniale. La Tricontinentale de janvier 1966, symbolise et résume l'ampleur et les enjeux de cette lutte pour sortir du statut de « damnés de la terre » n'ayant pour seul avenir que la misère et l'indignité au pays ou la misère et l'indignité en émigrant. Les combats de l'immigration et de ses enfants d'une part et celui des peuples des anciens pays coloniaux appartiennent au même fleuve charriant les exigences de dignité et d'égalité. La mémoire de ces luttes est également incontournable pour créer les conditions qu'exigent les luttes d'aujourd'hui et de demain.
Notre Festival-Moussem de l'Immigration et de la Tricontinentale sera un moment populaire fort de cette réappropriation de la mémoire de nos luttes au service de nos combats d'aujourd'hui.
Samedi 6 janvier 2018
14h : Accueil des participants
14h30 : Introduction Plénière : La mémoire au service des luttes
15h-19h30 : Ateliers d'intelligence collective au service de nos combats
Agora 1 : Mémoire et luttes des hommes et des femmes de l'immigration
Agora 2 : La lutte des héritiers de l'immigration et la Tricontinentale
Agora 3 : Histoire de la Tricontinentale et de l'Altermondialisme
19h30-21h : Repas
21h : Grande soirée festive : Notre culture d'ici et d'ailleurs avec Première Ligne, Mc Métis, Refugees of Rap, Trio Flamenco, Tighri Uzar, Shein B, L'Ensemble Al Ouns
Agora 1
Mémoire et luttes des hommes et des femmes de l'immigration
Salle du Conseil municipal
Les luttes de l'immigration venant des anciennes colonies ont pris des formes diverses mais n'ont jamais cessées. Elles ont dues se construire dans un environnement souvent difficile et s'imposer par la force de leur autonomie. Des ouvriers immigrés de l'automobile en passant par les mineurs de fond du Nord et de l'Est de la France, de la lutte des foyers Sonacotra aux combats des sans-papiers, du combat contre les crimes raciste et les violences policières en passant par celui pour une carte de 10 ans, etc., aucun droit n'a été octroyé. Ils ont tous été arrachés. Sous la forme de trois table-ronde successive cet atelier donnera la parole aux acteurs de ces luttes, à ces militantes et militants de l'ombre qui ont fait notre histoire.
Agora 2
La lutte des héritiers de l'immigration et la Tricontinentale
Espace des Grésillons
Le sort social, économique et politique des héritiers des immigrations postcoloniales n'est pas sans liens avec le sort des peuples et pays d'où ils viennent ou d'où viennent leurs parents. La tricontinentale avait à juste titre inclue des représentants des « minorités de couleurs » des pays industrialisés dans ses travaux.
Le développement d'une islamophobie au niveau international pour justifier des guerres pour les richesses n'est pas sans incidence sur l'islamophobie qui se déploie en France. Les crimes racistes forment malheureusement un autre pont entre l'époque des luttes de libération nationale et nos deuils d'aujourd'hui dans les quartiers populaires. L'arsenal discriminatoire et répressif (discours sur l'Etat d'urgence, contrôle au faciès, etc.) fait enfin écho à l'expérience douloureuse des générations antérieures de militants. La conscience de ces liens fait partie des nécessités de nos combats d'aujourd'hui. Notre atelier abordera sous la forme de trois tables rondes les luttes d'hier et d'aujourd'hui, d'ici et d'ailleurs
Agora 3
Histoire de la Tricontinentale et de l'altermondialisme
Salle Aimé Césaire
Le festival-Moussem de l'immigration et de la Tricontinentale a pour ambition de mettre la mémoire au service des luttes actuelles pour la justice, l'égalité des droits, et le droit à l'égalité. Cet atelier est intitulé "histoire de la tricontinentale et de l'altermondialisme". De la Tricontinentale, née lors d'une conférence à Cuba en janvier 1966, aux développements actuels de l'altermondialisme, avec les Forums sociaux dont le premier eut lieu à
Porto Alègre en 2001, c'est la permanence du combat contre la globalisation, l'impérialisme, le colonialisme, le néocolonialisme et le néolibéralisme ,et pour démontrer que d'autres mondes sont possibles, c'est aussi en France le lien avec le combat des migrants. Notre atelier se compose de trois tables rondes successives :
"histoire de l'anti-impérialisme, de la tricontinentale à l'altermondialisme" ;
" l'altermondialisme aujourd'hui" ; " l'immigration actuelle et future, quel impact sur l'altermondialisme".
Dimanche 7 janvier 2018
9h-10h : Restitution des ateliers
10h-11h30 : Les témoins de nos luttes : interventions de personnes symboles de la Tricontinentale et des luttes des migrants
11h30-12h30 : Lecture de la sentence du tribunal des peuples
12h30 : Lecture de l'appel issu du Festival-Moussem
Salle des Fêtes de Gennevilliers
177, avenue Gabriel Péri
92230 Gennevilliers
Métro : Les Agnettes ou Gabriel Péri
Event FB : https://www.facebook.com/events/1812818639008297